Le Blogue Jardin

Piéride du chou - Papillon blanc des jardins

Repos au jardin en ce mardi 15 août ! 
Installé sur une chaise longue, j'observe les merles qui picorent dans la pelouse et le ballet de la Piéride du chou (Pieris brassicae), ce papillon blanc que l'on voyait beaucoup plus jadis, dans nos jardins dans les années 60 - 70.


A cette époque, beaucoup d'enfants comme moi passaient une bonne partie de leurs vacances d'été à chasser les papillons avec des épuisettes, attraper les sauterelles, faire des cabanes dans les bois, courir dans les prairies, attraper les grenouilles,.... ; sitôt attrapés les papillons, on les mettait dans des bocaux, pour les montrer fièrement aux parents en fin de journée.

La piéride, ce papillon diurne est très courant en France; chez moi, aujourd'hui, je l'observe se régaler, sur des fleurs de Valériane. La piéride du navet (Pieris napi) ou la piéride de la rave (Pieris rapae) lui ressemblent beaucoup et il n'est pas simple de les distinguer; la taille de la piéride du chou est plus grande.
Sous cette forme de papillon, c'est un partenaire pollinisateur mais sous forme de larve, il est moins sympathique pour le jardinier.
En effet, sa larve est très vorace !
Comme son nom l'indique, les chenilles adorent les choux: chou-fleur, chou rave, chou de Bruxelles, chou broccoli,... 
Cette année, je n'ai pas de chou dans le potager ! Pas de crainte à avoir !

Ajuga - Bugle

Dans la pelouse arrière de la maison, une plante à fleurs bleues prend ses aises, dans les endroits à mi-ombre et légèrement humides. C'est l' Ajuga reptans appelé Bugle rampant.

C'est une plante vivace, couvre-sol avec des inflorescences en épis, courts et de couleur bleue.

Plante rustique couvre-sol volontaire, le bugle rampant est utilisé entre-autres pour stabiliser des talus; il se propage grâce à ses stolons qui s'enracinent facilement et lui permettent de recouvrir le sol. L'espèce sauvage pousse naturellement dans les bois, les lieux ombragés et humides.
Les anciens l'appelaient "petite consoude" (Consolida minor) parce qu'ils lui attribuaient la propriété d'arrêter les hémorragies et de souder les plaies; on l'appelle également "Herbe de Saint-Laurent".
De là, l'origine de ce vieux dicton:
" Avec le bugle et la sanicle, on fait au chirurgien la nique"

De la famille des lamiacées, la fleur de l'Ajuga a pour caractère essentiel: un calice court, à cinq lobes presque égaux; le tube de la corolle plus long que le calice; la lèvre supérieure très petite, à deux dents courtes; l'inférieure à trois lobes, celui du milieu grand, échancré en cœur.

Les feuilles sont ovales, oblongues, médiocrement dentées.
On trouve une quarantaine d'espèces du genre Ajuga et des variétés pour l'espèce Ajuga reptans, telle l'Ajuga reptans 'Multicolor' (feuilles vertes tirant sur le bronze et reflets rose et crème), l'Ajuga reptans  'Variegata' (feuillage gris-vert et tâches crème), l'Ajuga reptans 'Pink elf' (fleurs roses foncées), l'Ajuga reptans 'Burgundy Glow' (feuilles panachées crème & bordeaux) ....
L'Ajuga australis est une espèce originaire d'Australie où elle pousse en prairie subalpine, en formant des touffes compactes de 8 à 40 cm; encore assez peu cultivée, néanmoins.

Larve dans une vieille souche en décomposition

"Larve de cétoine".... ce pourrait être une injure du Capitaine Haddocq 

C'est en nettoyant une vieille souche d'un arbre tombé il y a plus de 10 ans que j'ai trouvé quelques belles larves blanches bien enfouies dans le bois en décomposition.... je ne m'en suis pas aperçu assez rapidement car c'est en observant les corbeaux s'affairer autour des copeaux de bois dispersés que je me suis dis qu'il y avait certainement pour eux, un produit consommable et j'ai donc regardé de plus près.


En effet, dans la souche en décomposition des larves de couleur blanche, avec un corps annelé et une petite tête brune....
A quel insecte, correspond cette larve ?

Je ne suis pas un spécialiste mais mes recherches me conduisent à privilégier 3 insectes: le lucane (dit cerf-volant), la cétoine ou le hanneton.
A mon sens, l'aspect de cette larve et l'endroit où je l'ai trouvée me fait privilégier le Lucane (Lucanus cervus); c'est le plus grand coléoptère d'Europe ... un insecte inoffensif pour les cultures comme pour le bois des maisons mais néanmoins très impressionnant avec ses 2 grandes mandibules.

Salades qui dépérissent

La salade est une valeur sûre du potager; il en existe de nombreuses variétés qui feront votre bonheur gustatif, tout au long de la saison.
Il faut être délicat quant vous les repiquez, les arroser délicatement et être vigilant à l'attrait qu'elles ont pour certains prédateurs, telles les limaces.

Quand elles sont bien enracinées, en pleine croissance,.... elles peuvent ne "pas être tirées d'affaire" pour cela si elles sont attaquées en souterrain, croquées par la racine !

C'est "assez fréquent".... l'une de vos salades repiquées, vous semble un temps, "moins tonique".... très vite, au fil des jours, les feuilles flétrissent.... comme si la salade manquait d'eau.... en fait, elle est attaquée à la racine, par un ver blanc !

Pour certains, ce ver blanc est considéré au potager comme "l'ennemi N°1" !
C'est une larve de hanneton (Melolontha melolontha) dont il existe plusieurs espèces généralement considérées comme nuisibles aux cultures.

La larve de ce coléoptère se nourrit de racines, comme ici pour ma salade mais elle attaque également d'autres légumes tels les pommes de terre, navets, carottes, betteraves,.... et autres racines de plantes (arbustes, plantes vivaces,.... ) et en plus, elles ont bon appétit !
Généralement, les vers blancs apparaissent en juin-juillet ou un peu plus tôt comme cette année où il fait déjà beau temps depuis de nombreuses semaines.
Les larves restent généralement 3 ans en terre avant de se transformer pour prendre leur envol au cœur de l'été.
Comment lutter contre ces larves de hannetons ?

Le crache-sang ou Timarque

Comme je vous l'avais annoncé, le mois dernier dans ma notre consacrée au Gaillet gratteron, aujourd'hui je m'intéresse à un petit insecte croisé régulièrement dans le jardin, le Timarcha tenebricosa, appelé "Crache-sang" ou "Timarque".

Ce spécimen déambulait tranquillement sur des pierres en bon granit breton, posées au sol dans le jardin; réchauffée par le soleil, la pierre devait être chaude ou peut-être se rendait-il sur le lieu de son déjeuner, car un pied de notre "herbe collante" y pousse sauvagement à proximité.
Vraiment, tout un monde extraordinaire de plantes et d'animaux vit à nos côtés et d'une façon générale, nous y sommes indifférents et surtout très agressifs et prédateurs à leur égard !
Tenez d'ailleurs, je vous invite à regarder sur ARTE, une série de petites émissions appelée "Curiosités animales" ..... c'est tous les soirs, vers 20H45.....

A chaque émission, le naturaliste anglais David Attenborough s'intéresse à 2 espèces animales et nous en détaille ses particularités.
C'est remarquable ! 

Pour revenir à mon Timarque, il fait partie des insectes coléoptères de la famille des chrysomélidés; il est appelé "crache-sang" car parfois quant il se sent en danger, il émet par la bouche mais aussi par les articulations, un liquide rouge-orangé très désagréable pour ses prédateurs.

Le bourdon dans votre jardin

Le mois dernier, j'ai évoqué le bourdon observé dans mon jardin, en plein travail de butinage dans les fleurs de mon chèvrefeuille.

C'est un compagnon fidèle qui va vivre à nos cotés, du printemps à l'automne dans nos jardins, pour le plus grand bonheur des plantes qu'il pollinisera en venant les visiter.
Il est donc essentiel pour notre potager (fécondation des tomates, aubergines, poivrons,....), pour les arbres fruitiers  mais aussi pour les nombreuses plantes sauvages qu'il aime visiter (la bourrache, le nepeta, la marjolaine, la lavande, ....).
Le bourdon que j'observe le plus communément dans mon jardin est le bourdon terrestre (Bombus terrestris) reconnaissable avec ses 2 bandes jaunes sur le corps et ses 2 bandes blanches à l'extrémité arrière.

On le nomme également "cul blanc". C'est un travailleur acharné qui ne craint pas les températures encore basses au printemps (c'est pourquoi on le voit travailler tôt en saison et tard dans la journée et beaucoup plus précocement que l'abeille, vraiment plus frileuse) .

Le bourdon vit en petites colonies de 50 à 300 individus, dans un nid qu'il installe dans un trou dans le sol, dans une vieille souche de bois, .... je le suspecte de s'être installé chez moi, dans un vieux volet de bois, complètement pourri !

A la fin de l'été, les vieux nids de bourdons font le bonheur gustatif de certains animaux tel le blaireau ou la martre.... un vrai régal pour eux !

Sur ces photos, le bourdon s'active dans des fleurs d'azalée; en visitant une fleur, il laisse son empreinte signalant à un autre bourdon que la fleur a déjà été visitée !

Au sujet du blaireau, je soupçonne l'un de ces congénères de venir se balader dans mon jardin.... certaines traces laissées dans mon potager me font soupçonner un animal de ce volume et d'un poids conséquent .... Je surveille et je vous en informe (il faudrait que j'installe une caméra par nuit de pleine lune).

Ça butine dans le chèvrefeuille

En ce début de printemps, un des premiers bonheurs de la journée est de sortir de la maison, le matin, "à la fraîche", et de la terrasse qui surplombe le jardin, profiter de la vue sur cette belle nature qui nous entoure !
En cette saison, de jour en jour, le panorama change .... le plus spectaculaire: la croissance des feuilles ! Le vert monte en intensité ... la ramure disparaît au fur et à mesure, supplantée par la densité du feuillage.
En ce 25 avril, quelques arbres n'ont pas encore de feuilles: le noyer par exemple, mon albizia pour lequel je m'inquiète tant,... alors que les chênes, saules, charmilles,.... s'épanouissent arborant fièrement un joli feuillage vert tendre.


A la sensation de fraîcheur, se mêle un doux parfum; je tourne la tête vers la droite d'où vient l'effluve..... c'est mon chèvrefeuille ! Je m'approche... je ne suis pas le seul intéressé.... deux bourdons s'en donnent à cœur joie et butinent !
Il faut dire que le parfum est puissant et le spectacle de ces fleurs à longues hampes est magnifique !

Le bourdon terrestre (Bombus terrestris) et le bourdon des jardins (Bombus hortorum) appartiennent à la même famille que les abeilles (Apidés) et ont tous deux, une très belle réputation de pollinisateur.
Le bourdon des jardins a une très longue langue: 18 mm.... Vous imaginez 18 mm...
Cela lui permet de butiner certaines fleurs que les abeilles ne peuvent pas butiner, comme ce chèvrefeuille. 
Son corps poilu est idéal pour que le pollen s'y attache et de ce fait, de nombreuses plantes du jardin peuvent leur être reconnaissantes telles les fraisiers, framboisiers, tomates, myrtilles,....
Les bourdons sont uniquement végétariens et chez nous, ne craignant pas le froid, ils sont très tôt actifs autour des chatons des saules qui poussent dans les terrains boisés communaux, juste derrière notre jardin. 

Un rouge-gorge fait son nid dans la maison

Depuis quelques jours, à plusieurs reprises, j'ai surpris un rouge-gorge s'enfuyant à mon arrivée dans le sous sol de la maison. Je sais que cet oiseau n'est pas farouche car quand je jardine dans le potager, il s'installe à mes côtés prêt à profiter de toute opportunité de nourriture . En 2011, j'avais d'ailleurs relaté sur ce blog, la venue d'un rouge-gorge dans la maison avec photo à l'appui.

J'ai d'abord pensé qu'il venait se nourrir dans le garage où il peut trouver quelques ressources: vieux épis de blé et de maïs accrochés aux mur en décoration, mes plants de pommes de terre que je mettrai au jardin dès que les pluies cesseront, vieilles graines ou boules de graisse installées dans les mangeoires l'hiver, ... après inspection ... rien de tout cela..... tout semble intact !

Ce n'est que le lendemain apercevant quelques feuilles mortes au sol, dans le coin près de la porte d'entrée à l'intérieur de la maison que je me suis rendu compte que le rouge gorge était en train d'installer son nid, sur une petite étagère où nous déposons divers petits objets (avant rangement), notamment nos clés de maison et de voiture . Quelle témérité !
Pour le voir à l'œuvre, je me suis installé sur une chaise, appareil photo en main !
Il n'a pas fallu attendre longtemps pour que je le surprenne.

Sauvetage d'un crapaud

Ce matin, mon épouse m'appelle car un crapaud est coincé dans une grille d'évacuation des eaux pluviales à l'entrée du garage; les pattes en l'air, la tête prise dans l'un des orifices, il bouge légèrement quant il se rend compte de ma présence.

En passant la tête, dans cette grille passerelle, quel était son objectif ?

Le fond du caniveau est toujours humide; est-ce son lieu de résidence ?
Il n'est pas rare de voir des crapauds la nuit, à la porte du garage ainsi que des salamandres.

Pour le sauver, l'opération est facile, car cette grille de caniveau est constituée d'une quinzaine de modules d'environ 50 cm chacun; il m'a suffi de prendre le module concerné.

A quelques mètres de là, je l'ai retourné et assez facilement, il s'est libéré..... un peu groggy ! Je l'ai arrosé d'un seau d'eau, craignant que sa peau se soit un peu desséchée, ainsi exposée à l'air.... bien que le temps soit très humide, en cette fin décembre.

Après la douche, il m'a regardé... et très sereinement, il a repris la route pour aller se cacher dans les buissons environnants.
Il en aura des choses à rencontrer.... une expérience de vie qu'il souhaitera peut-être partager avec ses congénères ?

En Angleterre, un crapaud a connu pareille aventure, en passant la tête dans les lattes en bois d'une terrasse de jardin.

Sphinx du liseron

En ce mois de septembre, il fait encore beau et c'est en voulant ranger une combinaison de plongée mise à sécher que je me suis aperçu que sur le bas d'une des jambes de pantalon, était installé un gros insecte !

De couleur grisâtre, c'est sa taille qui est impressionnante..... près de 7 cm, en sachant que certains spécimens peuvent atteindre 12 cm !

Le sphinx du liseron (Agrius convolvuli) est un papillon (Lépidoptère) de la famille des Sphingidae et ce spécimen en balade dans mon jardin de la Cornouaille doit être un résident local.

Certains de ses congénères sont de grands voyageurs car c'est une espèce migratrice présente en Europe, Afrique et Océanie. Il vole parfaitement et très vite avec des pointes à près de 100 kms/h et une vitesse de croisière de près de 50 kms/h, très utile par exemple quant il lui faut traverser la méditerranée.

C'est une espèce nocturne mais qui commence à s'activer dès le crépuscule; c'est très certainement la couleur noire de la combinaison de plongée qui l'a attiré comme "base d'atterrissage" !

Il est doté d'une trompe très longue (près de 10 cm), ce qui lui permet de butiner à l'intérieur des corolles les plus profondes !

Comme l'indique son nom, ce sphinx se nourrit de liserons ou d'autres convolvulacées, notamment les espèces ornementales telles les ipomées, belles de jour, volubilis,.... Nous en reparlerons dans le blog jardin.
Peut-être, rencontrerons nous un jour prochain, sa chenille ou sa chrysalide, dans le jardin.... l'occasion d'en reparler mais si dès à présent, vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à visiter ce lien.
Et surtout, profitez-bien de la beauté de la nature qui vous entoure !