Le Blogue Jardin

Certaines feuilles de mon albizia jaunissent

Nous sommes fin juin et mon albizia pour lequel je m'inquiétais cet automne, déploie son joli feuillage surmonté de nombreux boutons floraux qui devraient éclore le mois prochain.

D'année en année, je m'inquiète sur son devenir tant ce vieux compagnon a pris de l'âge et que le poids des années commence à se faire ressentir !
Il s'accroche le bougre et cette année encore, il sera à nos côtés pour partager nos bons moments sur la terrasse.

Ces derniers jours, nous avons connu de fortes chaleurs... dépassant les 30°C... et oui... même en Bretagne ... et à divers endroits, certaines feuilles jaunissent.
Je pense qu'il n'y a pas de raisons de s'inquiéter; les végétaux et les arbres en particulier auto-régulent leur développement et la plus ou moins grande surface de feuillage est l'un des "outils" dont il dispose.

En cas de "stress hydrique" (excès ou manque d'eau), l'arbre adapte au mieux, la surface de son feuillage car par exemple, si l'eau n'est pas disponible en quantité suffisante dans le sol, la transpiration va être supérieure aux possibilités d'absorption, par les racines.

A l'inverse, s'il y a trop d'eau dans le sol, les racines risquent de pourrir, conduisant à ce que paradoxalement, l'arbre ne puisse plus être alimenté en eau et donc qu'il meure.
L'observation de la plus ou moins bonne santé du feuillage est donc tout à fait nécessaire mais il faut être mesuré dans les conclusions que l'on en tire.
Pour un vieil arbre qui en a déjà beaucoup vu, il a encore belle allure en ce dimanche 28 juin 2020 !

Inflorescences de palmiers

A cette époque de l'année, au cœur du printemps, on peut s'émerveiller des inflorescences des palmiers...... C'est assez impressionnant !

Dans mon jardin en Bretagne, j'ai installé ces plantes monocotylédones, il y a près de 20 ans et elles s'y sont bien acclimatés !

Le Finistère Sud bénéficie d'un climat doux et son littoral profite du passage des eaux chaudes du Gulf stream qui lui assurent cette agréable douceur climatique, tant appréciée par la population.

La végétation a su s'adapter et les Arecaceae (nom de famille des palmiers) s'y développent avec bonheur, apportant cette touche d'exotisme dont ils sont porteurs car on les associe facilement aux déserts, aux paysages tropicaux et aux littoraux chauds des zones équatoriales.

Quand vous observez l'inflorescence du palmier, elle vous apparaît en épi gainé d'une spathe (pièce florale en forme de feuille) et chaque épi rassemble un très grand nombre de fleurs (jusqu'à 2000) !

Cette floraison est impressionnante.... elle porte en elle, une part d'étrangeté qui semble venue des temps anciens. Sous nos climats, on est habitué à plus de modération dans la floraison.


Les fleurs vont ensuite se transformer en graines qui permettront de les multiplier; le semis est la seule méthode de multiplication des palmiers (pas de bouturage ni de greffage).
Quand les fruits seront là, je vous les présenterai.

Thyrses

Récemment en parlant du lilas qui fleurissait dans le jardin, j'ai évoqué cette forme particulière de leurs inflorescences (disposition des fleurs sur la tige) appelées thyrses.
Voilà, un mot que l'on utilise peu dans le quotidien et c'est pourquoi, ce matin après avoir pandiculé au réveil,  je me fais un plaisir de rédiger ce petit article, pour le remettre en lumière telle une vieille photo que l'on sort de l'album.
Je suis toujours admiratif de la richesse de la langue française tout en déplorant parfois la pauvreté du vocabulaire utilisé au quotidien.
En botanique, on appelle thyrse (nom masculin), une inflorescence de forme pyramidale: les fleurs de lilas et de marronnier (photo à gauche) en sont de parfaits exemples.

Cette inflorescence, de forme pyramidale et verticale pour le lilas et le marronnier, semble narguer les lois de la gravité.... elle pointe vers le ciel.... C'est ce qui en fait leur originalité !
L'aspect général est celui d'une grappe dite thyrsoïde.

Autres exemples de thyrses: la vigne (grappe de raisin), le kalanchoe, .... 
On retrouve d'ailleurs l'appellation de l'espèce thyrsiflora pour certaines plantes telles le Kalanchoe thyrsiflora ou le Walchendorfia thyrsiflora.

Pour les amateurs de botanique, le juste emploi de la langue française et de ses racines latines est un précieux atout !

A titre d'anecdote, j'ai eu un "grand patron" qui, nommé par le ministre du tourisme comme président du Comité national pour le fleurissement de la France, se moquait amicalement de ses collaborateurs, ingénieurs horticoles qui en parlant des fleurs, les nommaient en latin et ce, sans avoir reçu en aucune façon, la grande culture classique latine des hautes écoles françaises notamment les Jésuites.
Mais le latin permet au jardinier de travailler dans le monde entier car la dénomination des plantes est partout la même, donc universelle !

Le tronc de mon albizia

Faisant suite à mon article du mois d'août dernier, en ce début de printemps, j'observe mon albizia, toujours en repos hivernal profond.

Comme je l'ai déjà mentionné dans mes précédents posts, l'albizia est un arbre qui est l'un des derniers à voir apparaître ses feuilles: généralement en mai-juin.

Donc, côté ramure, aucune observation particulière à mentionner, en cette saison !

Par contre, je scrute le tronc dont l'écorce est déchirée en larges fentes verticales; des lichens s'y sont installés... il faut dire que depuis septembre, la pluie est tombée presque quotidiennement.... des conditions idéales pour ces champignons lichénisés !

Ces signes me font penser que l'arbre est en grande souffrance.... arrivé, peut-être au terme de sa vie ?

Un sentiment de tristesse m'envahit au chevet de ce vieux compagnon en souffrance.

Ah vraiment, ce printemps 2020 est très particulier... avec le Covid-19, nous sommes confinés à la maison et au jardin, pour ceux qui comme moi, ont la chance d'en avoir un ...

On a donc tout le temps de se re-connecter à notre environnement végétal et animal.

Prenez soin de vous et des autres, RESTEZ CHEZ  VOUS - Merci

 

Fin de vie pour mon albizia ?

L'année dernière en 2018, notre albizia a fleuri magnifiquement; voilà près de 25 ans que nous nous sommes installés à ses côtés en achetant cette maison en Bretagne et je pense qu'il devait déjà être âgé de près de 25 ans à notre arrivée, se plaisant particulièrement bien sous le climat doux de notre littoral finistérien.
Planté en bordure de la terrasse arrière de la maison, il offre une belle ramure, sous laquelle il est très agréable de déguster un bon plat de langoustines aux côtés de ses amis.
En 2008, ses dimensions étant conséquentes et certaines branches touchant la toiture de la maison, il m'avait fallu envisager de le tailler fortement et j'avais évoqué ce point et mes incertitudes, sur ce blog, ce qui avait conduit à recevoir un très grand nombre de commentaires.... vous vous en souvenez, certainement.
L'année dernière, ce fut donc un spectacle magnifique, tant sa ramure était couverte de fleurs de juillet à septembre; l'été avait été très beau, ce qui pouvait expliquer en partie, une telle générosité florale .
Mais sachant que parfois, un arbre arrivant en fin de vie, offre une dernière et splendide floraison, je me suis inquiété préparant mes proches, à l'annonce de sa disparition éventuelle.

C'est donc avec bonheur que j'ai vu apparaître les premières feuilles au printemps dernier..... petit à petit, le feuillage s'est installé, mais avec une vigueur moindre, me semblait-il ?

Transplanter un gros arbre

Apprendre à "faire des mottes" était jadis l'une des étapes importantes, dans l'acquisition des savoirs-faire horticoles.
Quand j'ai commencé à travailler en pépinières, dans les années 1975, c'était un travail que l'on faisait à cette période de l'année, à l'automne, avant l'arrivée des grands froids.
Une grande majorité des arbres et arbustes vendus à cette époque, l'était en mottes. C'était le tout début des conteneurs et des cultures hors-sol dont les techniques venaient des Etats-Unis.
J'y suis d'ailleurs allé, pour mieux appréhender ce type de production.

Quand il fallait transplanter un gros arbre, on s'y mettait à plusieurs pour réaliser la motte et c'est avec le tracteur, qu'on la sortait du trou pour réaliser la tontine.

Aujourd'hui, il existe un matériel adapté !
C'est fantastique !

Dans un précédent article, j'avais expliqué comment conserver et transplanter chaque année son sapin de Noël.
Avec une telle machine, le travail est bien facilité !

Les sapins de Noël prennent la route

Ce lundi 19 novembre, j'étais sur la route et quelle ne fut pas ma surprise de déjà  croiser des camions chargés de sapins de Noël; nous sommes à plus d'1 mois du "grand soir" et les conifères sont déjà coupés !

Nous savons que beaucoup de personnes se posent la question de savoir comment faire pour bien conserver son sapin de Noël; le premier conseil est donc de retarder au maximum la date d'achat.

En effet, l'arbre coupé de son système racinaire et de son environnement ne pourra compter que sur ses réserves pour conserver un "semblant de naturel".
De plus, pour Noël, il est souvent placé dans des intérieurs bien chauffés ce qui ne convient pas du tout à sa conservation.

En quelques semaines, près de 5 millions de "sapins naturels" sont arrachés à leurs terres de culture et préparés pour prendre la route.
Un débat existe à ce sujet mais le ministère de l'agriculture tient à favoriser l'utilisation des sapins de Noël naturels, qu'il présente comme plus favorables à l'environnement.
En ce qui me concerne, j'encourage l'utilisation du sapin de Noël avec des racines; on le plante et déplante chaque année dans son jardin.

Déplanter son sapin de noël

Ma fille aînée a 15 ans et depuis son premier Noël, nous avons pris l'habitude d'installer un vrai sapin (epicea)  que nous rentrons dans la maison pour environ 3 semaines .
Elle et ses 2 frères ont toujours connu cette façon de faire et cela fait partie du "rituel de Noël".
Après les fêtes, le sapin est replanté dans le jardin où tout au long de l'année, il reprend de la vigueur !

Mi-décembre: il faut le déplanter.

Première opération: Nettoyage du sapin
Le conifère est un "bon piège" pour recueillir les feuilles tombées de ses congénères à feuilles caduques; il faut donc enlever toutes les feuilles mortes coincées dans sa ramure.
Certaines branches ont souffert durant l'année écoulée (c'est l'un des effets des plantations-déplantations successives) , perdant leurs aiguilles.  Mieux vaut les couper !

Deuxième opération: cernage
Ce travail consiste à couper toutes les racines de l'arbre, par des "coups de bêche" successifs donnés de façon circulaire, à une certaine distance du tronc, de façon à constituer une motte qui sera sortie de son trou.
Troisième opération: Finition de la motte
La motte est arrondie avec la bêche pour constituer un volume pouvant rentrer dans le pot. L'extrêmité des racines est coupée au sécateur pour avoir une coupe franche, afin d'éviter les maladies et le pourrissement.

En ville, nos arbres sont fichés

Me voici quelques jours à Bruxelles (Belgique) et je profite des belles couleurs automnales en me promenant dans les rues de la capitale européenne.

Le long d'un boulevard, j'admire la ténacité d'un alignement d'arbres qui malgré les difficultés de croissance en milieu urbain, résistent et agrémentent ce bord de voirie.
Sur le tronc de chaque arbre, j'aperçois une petite étiquette clouée et parfois, contorsionnée dans l'écorce.
Chaque arbre a son numéro: une série de 3 chiffres qui certainement sont répertoriés dans une base de données permettant une meilleure gestion de l'ensemble du patrimoine arboré.

Généralement, ce type de logiciel permet de positionner précisément chaque arbre dans le plan de la ville grâce à un "Système d'information géographique" (S.I.G.).

Habituellement dans ces bases de données, chaque arbre a sa fiche précisant sa nomenclature, son année de plantation, son suivi (taille, élagage, accidents,...), son état sanitaire, .... C'est en quelques sorte une fiche d'identité très précise qui permet un bon suivi de chaque individu.

Lors de travaux, protégeons le tronc des arbres

Comme tout être vivant, l'arbre est une entité qui doit être protégée quand à l'occasion de travaux, il y a risque qu'il soit blessé.

Lors des chantiers de voirie, de nombreux gros engins circulent autour des arbres et risquent très souvent de heurter le tronc et ainsi de blesser l'écorce.

L'écorce qui assure le transport de la sève est un élément vital et toute blessure grave compromet la santé du végétal.

Aujourd'hui, les grosses entreprises privées et les collectivités locales ont intégré cette dimension et il est de plus en plus courant qu'un dispositif de protection soit installé avec un respect plus ou moins grand, des règles de base.

En effet, pour être efficace, le système doit:
- avoir une hauteur minimale de 2,50 m
- être non blessant pour l'arbre: c'est à dire prévoir un écart d'environ 15 cm entre le tronc et la protection
- la fixation au sol ne doit pas blesser les racines de l'arbre
- prévoir une ouverture pour l'arrosage éventuel

Tout au long du chantier qui peut durer plusieurs mois, le dispositif doit être contrôlé régulièrement, d'autant que le système est parfois fixé de façon rudimentaire comme on le voit ici sur le chantier du tramway de Brest, avec du ruban adhésif .
De plus, le pied des arbres a un "effet magnétique" car très vite, on y retrouve divers outils et matériaux utiles au chantier, ou déchets et encombrants déposés par les riverains !
Régulièrement, un nettoyage s'impose !

Autre consigne importante: lors des travaux de voirie, il est recommandé de laisser une distance de 2 mètres entre la tranchée et le tronc.
En effet, tout dégât important sur les racines compromet la santé et la perennité de l'arbre.

Quand il arrive qu'un accident survient (branches, racines, tronc), certains cahiers des charges acceptés par les entreprises stipulent les modalités de soins: coupure franche des parties abîmées (avec des outils préalablement désinfectés) et application de "produits cicatrisants" sur les plaies.
Des pénalités financières peuvent être appliquées.

Ces mesures de protection des troncs d'arbres applicables aux chantiers publics peuvent également être opérationnelles chez vous, à l'occasion de gros travaux (installation d'une véranda, refonte des accès avec garage, réseau d'évacuation des eaux,....) :  généralement votre espace vert disponible est plus réduit et les arbres étant proches les uns des autres, le risque de les blesser est plus grand.