Le confinement que nous vivons depuis le 16 mars, nous donne du temps pour peaufiner notre jardin et en ce qui me concerne, j'en profite pour nettoyer certains de mes arbustes colonisés par le gaillet gratteron.... mes azalées notamment.
Le gaillet gratteron (Galium aparine) est une plante qui se caractérise par le fait qu'elle a besoin d'un support pour s'accrocher et ainsi développer des tiges pouvant atteindre près de 2 m.
Son feuillage se mêle au feuillage de la plante hôte.
Les jeunes pousses sont d'un vert tendre; le feuillage est plus sombre pour les pousses anciennes.
Seconde caractéristique: l'adhésivité de son feuillage.
Quand vous essayez de l'enlever, de l'extraire de l'arbuste dans lequel elle s'est incrustée, les rameaux collent à vos vêtements. D'autant que la tige est frêle; de forme quadrangulaire, molle et renflée aux nœuds, elle se casse facilement à ce niveau..... C'est vraiment très particulier !
Quand nous étions enfants, c'était un jeu de couper des branches de gaillet gratteron et de les coller sur le pull de ses copains. C'est pourquoi, elle est parfois appelée "Gaillet accrochant", "Herbe collante", "colle de Mardi-gras" ....
En effet, ses feuilles, ses tiges et ses fruits sont munis de petits aiguillons qui tels des crochets s'attachent facilement aux vêtements ou à la fourrure des animaux, permettant ainsi une dissémination des graines.
Cette plante annuelle de la famille des Rubiacées est aujourd'hui écartée de nos jardins d' agrément mais autrefois, elle pouvait être recherchée car on lui attribuait certaines vertus médicinales: hypotenseur, antispasmodique, diurétique, tinctorial (racine), .....
Elle a longtemps portée le nom de "caille-lait" car on lui prêtait cette vertu de faire cailler le lait (d'où son nom de Gaillet).
Il existe d'autres espèces telles le gaillet jaune ou gaillet vrai (Galium verum), le gaillet mollugine (Galium mollugo)... toutes deux vivaces. En fait, il existe près de 400 espèces de gaillet dont une le Galium odoratum (aspérule odorante) à l'odeur de foin.
Voilà, j'ai donc procédé à un grand nettoyage de mon jardin pour me séparer de cette plante envahissante: quand on l'arrache, il faut essayer de retirer ses racines.. elles sont fines et de couleur rouge-orangée... étrange mais cela aide à les reconnaître.
Je suis sûr que je retrouverai prochainement ce gaillet à divers endroits de mon jardin car ma maison est entourée de bois et de sous-bois où cette sauvageonne pousse en pleine liberté.
Bonne journée à chacun.
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